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Georges Haldas, un cheminement intérieur

essai, éditions l’Âge d’Homme, Lausanne, 2014

Georges Haldas, un cheminement intérieur
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                    C’est mon ami Serge Molla qui m’a prié d’écrire ce livre. Georges Haldas venait de décéder, le 24 octobre 2010. A Noël, j’ai mis au point l’architecture du livre : titres, sous-titres, contenu des parties, ouvrages de références, etc. J’ai entamé sa rédaction en janvier 2011 pour l’achever en septembre 2013. Je l’ai écrit une seule fois, directement à l’ordinateur, ce que je ne fais jamais d’ordinaire. En ce qui concerne le dernier chapitre, cependant, je l’ai écrit en grande partie dans un gros cahier ; et je me suis retiré à la montagne pour le transcrire et pour mettre tout le texte au net. Rentré à Zurich, ultimes pages et ultimes corrections. C’est dans ce dernier chapitre que je prends congé de Georges Haldas.

          Bien souvent, lorsque j’écrivais, le soir, à l’ordinateur, je sentais la présence de Georges Haldas derrière moi. Il lisait par-dessus mon épaule, curieux et bienveillant. Cela m’encourageait à poursuivre ma tâche. Certains après-midis, faisant une pause pour réfléchir à la suite que je voulais donner à ce texte, j’allais fumer une cigarette sur mon balcon (aujourd’hui, je ne fume plus). Et j’entamais alors une série de questions et réponses avec Georges Haldas, lui demandant, par exemple, si je pouvais écrire telle ou telle chose sans le trahir. Bientôt la réponse, intérieure, se faisait entendre : « Allez-y, Tschabold. » Et je rentrais pour me remettre au travail.

                     Pour montrer l’universalité de Georges Haldas, je me suis efforcé de relier son œuvre à d’autres courants littéraires, philosophiques ou religieux, Ainsi, Baudelaire figure en bonne place ; Plotin est à l’honneur ; l’Evangile – incontournable chez Haldas – nous ouvre des perspectives ; la psychanalyse nous livre bien des secrets aussi grâce à Clarissa Pinkola Estés. Mais il y a encore bien d’autres références…

                    Un fait, extraordinaire à mes yeux,  mérite d’être mentionné : chaque fois qu’il me fallait trouver une citation, que ce fût dans les ouvrages de Haldas, chez Platon ou chez Plotin, chez Baudelaire, chez Thomas de Quincey, chez Adorno, dans la Bible ou chez ses commentateurs, ou chez d’autres encore, je les trouvais sans peine. Tout allait très vite. Il me semblait parfois que les livres eux-mêmes quittaient les rayons de la bibliothèque, me tombaient dans les mains et s’ouvraient à la bonne page…

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