

Le Transfuge
poèmes, éditions Empreintes, Lausanne, 1992


Ce deuxième recueil marque une nouvelle étape. Georges Haldas aurait, du reste, voulu en intégrer les six premiers poèmes dans le recueil précédent. Mais le ton n’est déjà plus le même.
La première partie, où une mystérieuse intériorité (et peut-être aussi l’art) semble réunir dans une sorte de douceur et de grâce ce qui était tantôt déchirements, témoigne pourtant d’un voyage. Transfuge, oui. Mais que fallait-il fuir ? Un destin qui s’annonçait douloureux ? Des relations humaines problématiques ? Fallait-il quitter une condition inconfortable pour une autre ? Chrysalide pour un papillon ? Approche de la maturité ?
A cette époque, je travaillais comme sommelier. Puis j’ai opté pour une tâche plus ardue qui, d’ailleurs, s’est avérée être un échec : j’ai suivi un stage d’aumônier de prison durant six mois. Maints poèmes de la première partie portent la trace de cette période.
La deuxième partie s’ouvre sur une apparition : Leïla, princesse libanaise de Deïr el Qamar. Le souffle de l’Orient ranimera les chandelles du bonheur. Peu avant cette apparition lumineuse, j’avais voyagé en Egypte à deux reprises et mon horizon s’était élargi. Leïla, le Liban, l’Egypte, ouvrons les fenêtres…
Le recueil se clôt sur un sonnet mystérieux: « Le Tombeau de Stéphane Mallarmé », dédié à Daïsaku Ikeda.
