

La Dépossession
Poèmes, éditions l’Âge d’Homme, Lausanne, 1981


Il s’agit de mon premier recueil de poésie, et, comme souvent, un premier recueil révèle aussi ses influences. Celles-ci sont sensibles dans la deuxième partie, particulièrement celle de Georges Haldas qui m’avait mis le pied à l’étrier et à qui l’ouvrage est dédié.
Dans la première partie, le ton est sans doute plus personnel, plus proche de l’intériorité qui était la mienne à cette époque. Le tout premier du poème de ce recueil fut écrit très rapidement, en quelques minutes, durant un cours de dogmatique, en Faculté de Théologie, à Lausanne !
L’ensemble de l’ouvrage porte souvent la marque d’une sensibilité éclatée, conséquence, peut-être, de l’initiation à « l’état de poésie » ; conséquence, en tout cas, de moments d’hyperesthésie liés à cette découverte et à l’afflux d’une poésie sans limite. « Poésie très tendue », me dit un jour le grand poète Jean-Georges Lossier (1911-2004) au sujet de ce recueil. Un poème discret clôt le recueil : « Sur la pointe des pieds ».
Poésie d’une jeunesse quelque peu rimbaldienne ?
